Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) sont des classes hébergées, pour la plupart, au sein de lycées, et dont l’objectif est d’aider les étudiants inscrits à décrocher des postes dans les hautes fonctions bancaires, scientifiques, commerciales ou encore économiques, sociales et universitaires. Si nombre d’établissements proposant une classe préparatoire sont composés d’un internat, permettant aux étudiants de vivre sur place, certains autres nécessitent, au contraire, que les jeunes se logent par leurs propres moyens. D’autant que les classes préparatoires se trouvent généralement concentrées dans les grandes villes universitaires. Comment se présente la vie au sein d’une classe préparatoire en 2018 ? Quelles sont les possibilités dévolues aux étudiants des classes préparatoires lorsqu’il n’y a pas d’internat dans l’établissement ?
Plusieurs médias ont fait la démarche, ces dernières années, de réaliser des interviews d’étudiants préparant les concours des grandes écoles. En effet, depuis leur création, ces formations questionnent, voire fascinent. Si d’une part elles permettent d’atteindre des postes d’importance, elle requiert d’autre part une grande abnégation de la part des étudiants.
En 2012, l’émission Envoyé Spécial consacrait un reportage de 47 minutes à ces jeunes gens dont la détermination n’a d’égal que le courage. Par la suite, des journaux de renom tels que Le Figaro (2014), Challenges (2016), Le Monde (2017) ou encore Les Échos (2018), se sont lancés dans des enquêtes “sociologiques” visant à analyser le fonctionnement des classes préparatoires. On y apprend notamment comment les inscrits parviennent à surmonter les difficultés rencontrées au cours de leur cursus.
“Cette année, 61.863 élèves de terminale sur plus de 486.000 bacheliers généraux et technologiques en 2016 ont placé en premier vœu sur APB [N.D.L.R : dispositif remplacé par la plateforme Parcoursup] une classe préparatoire aux grandes écoles. Un choix de raison, mais qui méconnaît parfois les répercussions psychologiques sur les élèves : la cadence et la charge de travail, le rythme des évaluations, la notation souvent très rugueuse ou les critiques tranchantes de certains enseignants produisent inévitablement un fort stress. De même que la pression familiale, réelle ou supposée, et l’intériorisation par les élèves de ces attentes”.
“Classe prépa : « Je n’osais pas parler de ma souffrance, de peur de passer pour faible »”, article paru sur le Monde.fr en date du 4 avril 2017, par Adrien de Tricornot.
Les classes préparatoires sont accessibles aux titulaires du baccalauréat et se déroulent, idéalement, en deux années. Toutefois, il n’est pas rare que les étudiants aient besoin d’une année supplémentaire pour parvenir à leur objectif. De plus, une fois validé le concours, le jeune doit évidemment poursuivre sa scolarité plusieurs années au sein de l’école intégrée. Il s’agit donc d’une formation “longue”.
Pour s’inscrire en classe préparatoire aux grandes écoles, il faut passer par le site national Parcoursup (entre janvier et mars) et formuler de 10 à 20 voeux. Néanmoins, il est fortement recommandé de procéder à une inscription parallèle à l’université, en cas de refus des CPGE.
Les classes préparatoires les plus cotées comme celles du lycée Henri IV à Paris, du lycée Sainte-Marie à Neuilly ou encore du lycée Sainte-Geneviève à Versailles, sont accessibles uniquement sur dossier et recrutent les meilleurs lycéens.
Toutefois, si vous n’avez pas obtenu la mention “très bien” au baccalauréat ou si votre situation personnelle ne vous permet pas d’emménager dans la capitale et alentour, il vous est possible de vous présenter à des CPGE pour lesquelles la sélection est moins sévère. Dans ce cas, un 13 de moyenne en terminale pourra se révéler suffisant si vous démontrer une motivation suffisante. Il est conseillé de commencer dès le mois décembre la recherche d’un établissement proposant une CPGE.
Le choix de votre classe préparatoire est fonction aussi bien que vos compétences que de vos aspirations. Sachez qu’il existe trois grandes familles de CPGE : scientifiques, littéraires et économiques. Une fois déterminée votre catégorie générale, il vous faut également choisir la sous-catégorie qui vous attire. Par exemple, dans le cas d’une “prépa.” littéraire, vous aurez le choix entre un cursus :
Pour la rentrée 2016-2017, le gouvernement recense près de 87.000 inscrits en classes préparatoires aux grandes écoles dont 1.646 dans les DOM-TOM.
“La mise en place progressive de conventions entre les lycées possédant des CPGE et les universités, qui entraîne la double inscription des étudiants en classe préparatoire et à l’université, joue à la hausse : hors ces doubles inscriptions, l’augmentation globale est de 1.1%”.
“Les effectifs du supérieur : évolution”, ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Si la préparation aux différents concours a lieu au sein des lycées, le rythme n’a plus rien à voir avec l’année de terminale. En effet, les enseignants doivent aborder tous les chapitres susceptibles de “tomber” au concours. Aussi, ils ne se préoccupent guère de la bonne compréhension des leçons par les étudiants. Ces derniers se trouvent dans l’obligation de puiser dans leurs ressources intellectuelles, psychologiques et physiques.
Ce sont en moyenne 40 heures de cours qui sont dispensées chaque semaine, auxquels s’ajoutent les devoirs sur table (DST) ainsi que les célèbres colles (interrogations orales d’une heure). Ces épreuves ont lieu une à deux fois par semaine.
Le rythme de travail n’est pas uniquement soutenu en classe. En effet, s’ils souhaitent réussir leur concours, les élèves doivent poursuivre les journées de cours par des révisions en soirée. Le travail personnel est également requis durant les week-ends.
Le niveau d’exigence est élevé, ce qui se traduit en premier lieu par une chute vertigineuse des notes. De plus, un effort est demandé concernant la réflexion et l’argumentation : le “par cœur” ne suffit plus ! Cependant, les enseignants sont là pour accompagner les progrès des étudiants.
L’ambiance varie d’une CPGE à l’autre mais ce cursus se caractérise généralement par une solidarité entre les élèves, loin de l'atmosphère de compétition que l’on pourrait imaginer. Les professeurs connaissent personnellement chaque étudiants et sont là pour leur prodiguer des conseils sur-mesure.
Les redoublements sont rares en fin de première année, sauf cas exceptionnels (maladie par exemple). En revanche, à l’issue de la deuxième année, si l’élève n’est lauréat d’aucun concours d’entrée dans une grande école, le conseil de classe peut pencher en faveur d’un redoublement.
Dans le cas d’une inscription dans un lycée public, les frais d’inscription sont de 184€, dont les étudiants boursiers sont exonérés. Pour ce qui est des lycées privés sous contrat avec l’État, comptez 2.000€ annuels. Les établissements hors contrat facturent l’année scolaire à hauteur de 8.000€ en moyenne. Des bourses d’étude existent et permettent de couvrir une partie de ces frais.
Les étudiants souhaitant entrer en CPGE doivent garder en tête que, outre les frais de scolarité, des dépenses sont à prévoir en matière de logement, d’alimentation, de transports en commun ou encore de fournitures (livres, cahiers, etc…).
Le site digischool orientation dénombre 75 CPGE en Loire-Atlantique. Parmi elles, près de 20 classes sont situées dans la capitale régionale, Nantes, au sein des établissements suivants :
En majorité, ces lycées se situent dans les quartiers Centre-Ville, Malakoff Saint-Donatien ou encore Hauts Pavés - Saint-Félix.
Lorsque la solution de l’externat n’est pas envisageable - que l’établissement ne le propose pas ou que l’élève ne le désire pas - plusieurs options se présentent au jeune. En effet, la colocation, le logement HLM, le foyer pour jeunes ou encore les résidences CROUS - dont certaines sont exclusivement réservées aux étudiants des CPGE - sont des solutions à moindre coût.
Pour les élèves qui convoitent un plus grand confort, des programmes neufs en centre-ville permettent de jouir d’une grande proximité avec l’établissement d’enseignement, ce qui évite, de surcroît, les frais liés au transport. C’est notamment le cas de la résidence “Caractère”, prochainement livrée par le promoteur Cogedim. Pour certains, ces logements sont équipés de matériels domotiques qui permettent de réaliser des économies non négligeables (suivi de consommation, programmation des chauffages, etc). Pour un studio de 25m² sur la très convoitée Île de Nantes, comptez 304€ de loyer mensuel en moyenne, à condition que le logement soit mis en location dans le cadre de la loi Pinel (plafonds de loyers et de ressources locataire). Vous en serez informé par le propriétaire-bailleur ou par le gestionnaire locatif en charge du bien immobilier.
Voir également : Avantages et inconvénients de la prépa HEC
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